Pourtant, le scénario est complètement dingue et offre certainement une des histoires les plus mémorables de l'univers de Batman. Ce dernier y est aux prises avec le Deacon Blackfire, un gourou charismatique qui prend peu à peu le contrôle de Gotham City grâce à son armée de clochards. Mais le scénariste Jim Starlin n'a vraiment pas eu peur d'aller au bout du truc, et rien n'a été édulcoré - le nombre de morts finit par grimper très haut.
Le mythe de Batman en prend aussi pour son grade. Pas de la même manière ni aussi efficacement que dans les versions de Frank Miller, mais il est tout de même brisé par son ennemi, temporairement enrôlé dans son armée, et en permanence en proie à des hallucinations cauchemardesques : il imagine son corps fondre comme rongé par l'acide ou voit les cadavres de ses parents lui faire des reproches.
La palette de couleurs est elle aussi assez marquante, assez fantasmagorique et psychédélique, pour accompagner ces visions angoissantes ou le chaos total dans lequel est plongé Gotham City. Une partie du scénario a d'ailleurs été repris pour le troisième Batman de Christopher Nolan, The Dark Knight Rises, remplaçant grosso modo Blackfire par Bane.
Une série très intéressante et assez captivante donc, mais à mon avis imparfaite sur certains points : Batman y apparaît trop comme une chiffe molle là où on aurait voulu le voir plus torturé qu'abattu, et si son look traditionnel passe encore, Robin et son costume à la noix donnent vraiment un coup de vieux à la fin de l'histoire. Avec un style graphique à la The Long Halloween, The Cult aurait certainement pu entrer en tête de mon top Batman.
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